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rm pouvais plus durer, il était temps queça finisse : d’honneur, c’était assez comme ça. D’autres vous en voudraient, moi je dis que vous nous avez rendu service ; qu’en dis-tu, Raoul ?. u — » Depuis que nous avons tout avoué, je. me trouve comme en paradis ; au prix de ce que j’étais auparavant. Je sais bien que nous avons un fichu moment à passer, mais ils n’étaient pas non plus à la noce ceux que · nous avons tué : d’ailleurs, c’est bien le moins que nous servions d’exemple. n

Au moment de me séparer d’e’ux, Raoul et Court me demandèrent en grâce de venir les voir aussitôt qu’ils seraient condamnés ; je le leur promis et tins parole. Deux jours après le u prononcé du jugement qui les condamnait à mort, je me rendis près d’eux. Quand pénétrai dans leur cachot, ils poussèrent un cri de joie. Mon nom retentit sous ces voûtes sombres comme celui d’un libérateur ; ils témoignèrent que ma visite leur faisait le’plus grand plaisir, et ils demandèrent à n’embrasser. Je n’eus pas la force de leur refuser. Ils étaient attachés sur * un lit de camp, où ils avaient les fers aux pieds et aux mains ; j’·y montai, et ils me pressèrent