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ce n’est qu’à Hirson, à une grande lieue d’ici’, que nous aurons du vin ; tu y as sans tloute ’ passé ? p ’ ’

- » Eh bien ! allons à Hirson. » Pons dit adieu à ses camarades et nous partîmes ensemble. Chemin faisant, je- me livrai à des observations d’où il me fut aisé de conclure ’ ’qu’on ne m’avait pas exagéré la force de cet : homme. Il n’était’pas d’une haute stature, ’ il avait tout au plus cinq pieds quatre pouces ; mais il était carré dans sa taille. Sa figure brube, lors même qu’elle n’eùt pas été liàlée par le so=leil, se distinguait par l’énergie de ses traits vigoureusement tracés. Il avait. des épaules, un cou, des cuisses, des bras énormes ; ajoutezdà cela de gros favoris, une barbe bleue excessivement fournie, des mains courtes, très larges et velues usqu’au bout des doigts. Son air dur, impitoyable, -appartenait à l’une de ces physio=nomies qui peuvent rire parce qu’elles sont mo·= ’ biles, mais sur lesquelles jamais le sourire ne vient se placer. ·

Tandis que nous marchions côte à côte, je voyais que Pons me considérait de la tête aux pieds : « Tudieu, meidit-il, en s’arrêtant un instant, comme pour me contempler : Quel. TOME 111. ’ Q 26 ’