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’renoe au costume militaire, qui faisait le mieux ressortir tous les avantages de sa personne. Au. jourd’hui il était en hussard, demain en lancier, d’autres fois il paraissait sous un uniforme de fantaisie. Au besoin, il était chef d’escadron, commandant d’état-major, aide- de- camp, colonel, etc. ; il ne sortait pas des grades supérieurs, et pour s’attirer encore plus de con=· sidération, il ne manquait pas de se donner une parenté recommandable : il fut tour à tour le fils du vaillant Lasalle, · celui du -brave Winter, colo’ nel des grenadiers à cheval de la garde impériale ; le neveu du général comte de Lagrange, ’et ’ — le cousin germain de Rapp ; enfin ; il n’y avaitpas de nom qu’il n’empruntaât, ni de famille illustre à laquelle il ne se vantât d’appartenir. Né de parents aisés, Winter avait reçu une éducation ’assez brillante pour être à la hauteur de toutes ces métamorphoses ; l’élégance de ses formes et une tournure des plus distinguées complétaient Yillusion. ·

Peu d’hommes avaient mieux débuté que Winter : jeté de bonne heure dans la carrière des armes, il obtint un avancement assez rapide ; mais devenu officier, il ne tarda pas ’à perdre l’estime de ses chefs ? qui, pour le punir