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chant de la porte, je vais écouter à mon tour ; on cause tout bas, et je ne puis rien comprendre de ce qui se dit ; cependant je présume qu’une visite’si matinale n’est pas sans but ; j’attire Doré dans la seconde pièce, et la je le préviens que je vais tâcher de savoir ce que c’est.

Comme tu voudras, me dit-il. » On frappe de nouveau. Je demande qui est- ; là P « M. Gosnet, n’est-ce pas ici ? » s’enquiert-on d’une voix doucereuse. ·

— » M. Gosnet, c’est l'étage au-dessous, la pareille porte.

— » Merci, excusez de vous avoir éveillé.

— » Il n’y-a pas de mal. »

On descend, j’ouvre sans faire de bruit, et en deux sauts je suis aux latrines, j’y. précipite d’abord la pince, je me prépare à y jeter les clefs, mais on entre derrière moi, et je reconnais un inspecteur, le nommé Spiquette, attaché au cabinet du juge d'instruction : il me reconnaît également. « Ah ! me dit-il, c’est après vous qu’on cherche..

Après moi, et pourquoi ?

— » Eh ! mon Dieu, pour rien ; c’est M. Viguy, juge ·d’instruction, qui désire vous voir et vous parler