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je n’eus plus qu’une seule pensée, et tous mes ef- ’ forts tendirent à réduire autant que possible, à l’inaction, les misérables qui, voulant mécon-U naître les ressources du travail, ne cherchent leur subsistance que dans des atteintes plus ou · moins criminelles au droit de propriété. Je ne me fis point illusion sur le genre de succès que ’ j’ambitionnais, et je n’avais pas la folle prétention de croire que je parviendrais à extirper le vol ; mais en faisant aux voleurs une guerre à outrance, j’espérais le rendre moins fréquent. J’ose dire que le bonheur de mes débuts surpassa · mon attente et celle de M. Henry. A mon gré, ’ ma réputation grandit même avec beaucoup trop de rapidité, car la réputation 11·ahissait le mystère de mon emploi, et du moment que j’étais connu, il fallait, ou que je renonçasse à servir la police, lou que je la servisse ostensiblement. Dès lors, ma tâche devenait bien plus difficile : cependant les obstacles ne m’effrayèrent pas ; et comme je ne ma nquais ni de zèle, ni de dévoue- ’ ment, je pensai qu’il me serait encore possi- • ble de ne pas déchoir de labonne opinion que ’ ’ l’autorité avait conçue de moi. Désormais, il n’y avait plus moyen de feindre avec les malfaiteurs. Le masque tombé, à leurs yeux, je

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