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CHAPITRE SEPTIÈME


PARTIE MÉRIDIONALE DU BASSIN PARISIEN NIVERNAIS, BERRY, VAL DE LOIRE. TOURAINE


I. CARACTÈRES DE LA PARTIE MÉRIDIONALE DU BASSIN PARISIEN. - I. NIVERNAIS. I. PASSAGE DE BOURGOGNE EN BERRY. - II. SOLOGNE. - III. BERRY. - I. BERRY CALCAIRE. || II. BOISCHOT. || III. POSITION ET AFFINITÉS DU BERRY. - I. LA LOIRE. - II. VAL D’ORLÉANS. - III. LA TOURAINE. I. DÉRIVATION DE LA LOIRE VERS L’OUEST. || II. LA CRAIE DE TOURAINE. || III. CONTRASTES DE LA TOURAINE. || IV. ROUTES ET IMPORTANCE HISTORIQUE DE LA TOURAINE.


I CARACTÈRES DE LA PARTIE MÉRIDIONALE DU BASSIN PARISIEN

LA PARTIE méridionale du Bassin parisien s’appuie au Massif central et au Morvan. Elle reproduit dans ses lignes générales l’ordonnance par zones qui caractérise l’ensemble ; successivement les types argileux et calcaires du système jurassique, puis du système crétacé, introduisent leur note connue dans l’aspect des contrées. Aux argiles correspondent les herbages du Nivernais, aux calcaires les Champagnes de Bourges et de Châteauroux, à la craie les roches qui encadrent les vallées tourangelles. Toutefois des éléments nouveaux viennent modifier la physionomie.

Il faut signaler surtout l’étendue considérable que prennent à la surface les nappes de dépôts tertiaires. De divers côtés, sans régularité apparente, des sables ou argiles recouvrent les couches plus anciennes. Déjà au Nord de la courbe septentrionale de la Loire, les sables sur lesquels est assise la vaste forêt d’Orléans, nid de brouillards et autrefois de marécages, font prévoir l’apparition de ce type de contrée qui va devenir plus fréquent vers le Sud. Les forêts ne manquent pas assurément dans le Nord du Bassin parisien : mais celles du Sud ont souvent un aspect différent ; ce sont des brandes, mélange de bois, de landes et d’étangs. Le relief n’a que contours indécis, horizons bas et mous. C’est surtout vers la périphérie de ces brandes que les bois s’épaississent ; on voit ainsi les coteaux qui encadrent les vallées de