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Autour de nos fontaines vives,
Toutes peintes d’azur et de rayons du jour,
Les zephirs et les eaux parlent tousjours d’amour
Aux Nymphes de ces belles rives.
Nostre Ciel est tousjours serain,
Nostre joyeux destin n’est jamais en disgrâce,
Et chez nous le Soleil ne void aucune trace
Du siècle de fer ny d’airain.
Nous n’oyons point le bruit des Syrthes ;
Le plus fresle vaisseau se mocque des rochers,
Trouve le vent facile, et conduit les nochers
Jusqu’à l’ombrage de nos myrthes.
Nous ne voyons jamais pleuvoir,
Si ce n’est des rubis eschappez à l’aurore,
Que nos champs glorieux, plus ennoblis encore,
Daignent à peine recevoir.
Nostre sort, aux Dieux admirable.
Lorsqu’un renom meilleur nous a parlé de vous,
A perdu son estime, et s’est rendu jaloux
Du vostre, encor plus désirable.
Aux pieds de Vostre Majesté,
Nos grandeurs, mesprisant leur première puissance
Mettent au seul honneur de vostre obeyssance.
Tout l’espoir qui leur est resté.
Au nombre des subjects de France
Aujourd’huy, bien heureux, nous nous venons ranger.
Et nostre masque, osté de ce front estranger,
Nous estera la différence.