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Barbete bourgois de Paris se leva et parla pour la dicte ville et se presenta pour eulz et dist qu’il estoient touz près de faire li aide chascun à son pooir, et selon ce qu’il leur seroit avenant et expedient, à aler là où il les vouldra mener, à leurs propres coux et despens contre les dis Flamens. Et adonques le roy les en mercia. Et après ledit Estienne, touz les bourgois qui yleques estoient venus pour les communes, respondirent en autelle maniere, que volentiers li feroient aide, et le roy si les en mercia. Et lors, après ycelui parlement, par le conseil dudit Engerran, une subvencion et une taille trop male et trop grevable à Paris et ou royaume de France fu alevée, de quoy le menu peuple fu trop grevé. Pour laquelle achoison, ledit Engorran chei en la haine et maleïçon du menu peuple trop malement.


LXXII.
De l’ost de France qui s’en vint sanz riens faire[1].

Adecertes en celui an, ou moys de septembre ensivant derechief, après le rebellement iiii foiz du conte de Flandres Robert de Bethune, et les Flamens qui les convenances de pais avec le roy de France faites et de leurs seaux seellées et accordées, en nulle maniere ne vouloient tenir, si comme nous avons dit ci devant[2].

  1. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. I, p. 410-411, et Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 611.
  2. La Continuation de G. de Nangis fait savoir que les Flamands furent d’abord excommuniés, puis elle indique le but assigné à chaque corps d’armée. « Dum itaque Philippus rex