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venist, tantost avec ses François assist la cité. Mais comme ylec, par viii jours ou environ, avec sa noble compaignie fust ainsi ordené la cité isnelment assaillir, et en brief l’eust destruite se il peust, lors l’arcevesque de Lyons, son fol orgueil appercevant et la force du roy doubtant, souple et bien veullant au roy Loys se transporta ; lequel Loys, yceli arcevesque à son pere le roy de France, à Paris amena. Lequel arcevesque, après ce detenu en garde jusques au temps après ce convenable, ouquel, par le conseil de ses barons, de la besoigne pourtraiteroit. Lequel arcevesque, non petit de temps après ce passé, l’amende de ses forfaiz envers le roy, par son bon plaisir envers le roy pourtraitié et faite, à son propre lieu s’en revint.

[1]Et ycest an Loys[2], filz du comte de Clermont Robert, prist à femme la seur du conte de Haynaut. Et Jehan son frere prist à femme la contesse de Soissons[3].

[4]Et en ce meismes an, un juif, n’avoit gaires de temps, s’estoit converti à la foi ; mais i po de temps après renia la foy et fu pire qu’il n’avoit esté devant, car en despit de Nostre Dame il craceoit sur ses

  1. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. I, p. 378, et Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 601.
  2. En 1310, Louis, fils aîné de Robert de France, comte de Clermont, et de Béatrix de Bourbon, épousa Marie, fille de Jean d’Avesnes, comte de Hainaut.
  3. Jean de Clermont, premier comte de Charolais, épousa Jeanne d’Argies, veuve de Hugues de Nesle, comte de Soissons.
  4. Continuation de G. de Nangis, Ibid., p. 380, et Rec. des Hist., ibid., p. 601.