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mier Charles roy de Sezille et frere du roy saint Loys trespassa.

Et en ce meismes an, Jehan de Namur, filz Gui jadis conte de Flandres, prist à femme la fille Robert de Clermont[1].


LXIV.
Comment Henri de Lucembourt fu roy des Romains[2].

En l’an de grâce ensuivant, M CCC et VIII, Henri conte de Lucembourc[3] fu esleu roy des Romains. Et lors il envoia ses messages à court de Romme, à requerre de la main le souverain evesque pape Climent, la consecracion et le coronnement de l’Empire.

[4]En ce meismes an, le roy de France si s’ordena pour aler à Poitiers, et principaument pour le fait des Templiers ; car là tenoit le pape sa court. Et fist le roy une semonse par tout son royaume à pluseurs nobles et non nobles, qu’il fussent à Pasques à Tours[5] ; et avec

  1. Marguerite, dernière fille de Robert, comte de Clermont, sixième fils de saint Louis, épousa en 1307 Jean de Dampierre, comte de Namur, fils de Guy de Dampierre, comte de Flandre, et d’Isabelle de Luxembourg, sa seconde femme, et mourut sans enfants en 1309 (cf. P. Anselme, t. II, p. 746).
  2. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. I, p. 372, et Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 599.
  3. Henri V, comte de Luxembourg, fut élu roi des Romains le 15 novembre 1308, dans la diète de Rentz (voir Eugène Welvert, Philippe le Bel et la maison de Luxembourg, dans Bibl. Éc. des chartes, t. XLV (1884), p. 185-187).
  4. Continuation de G. de Nangis, Ibid., p. 365-366, et Rec. des Hist., t. XX, p. 597.
  5. Les lettres de convocation aux États de Tours furent