Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/233

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XLI.
De l’occision de Bruges et de la fuite Jaque de Saint Pol[1].

En l’an après ensuivant M CCC et II, Charles conte de Valois, par le commendement de pape Boniface, de Touscane s’en ala en Secille, et le chastel de Termes[2], le jour d’un mardi[3] devant l’Ascension Nostre Seigneur il reçut abandon endementres qu’il appareilloit à li faire assaut.

[4]Et en ycest an ensement, à Courtrai i chastel en Flandres, pour les exaccions non deues[5], qu’il appellent maletoute, par lesquelles les gens du pays, par le gardien de Flandres, Jaques de Saint-Pol[6] chevalier, contre le commandement du roy et la coustume

    l’École, entre la rue du Louvre et la rue de la Monnaie, portait le nom de rue de l’École-Saint-Germain (voir Jaillot, Recherches critiques sur la ville de Paris, t. I : Quartier du Louvre, p. 6).

  1. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. I, p. 330. Cf. Chronique latine, ibid., p. 316, et Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 585.
  2. Termes, auj. Termini, Sicile, prov. de Palerme.
  3. Le 29 mai 1302.
  4. Pour la fin de ce chapitre et pour le chapitre xlii (De la bataille de Courtray), les Grandes Chroniques ont traduit la Chronique latine de G. de Nangis, éd. Géraud, t. I, p. 316-321, et non la Continuation, ibid., p. 330-333. Cf. Rec. des Hist., t. XX, p. 585-587.
  5. Latin : « exactiones illicitas ».
  6. Jacques de Saint-Pol, seigneur de Leuze et de Condé, fils de Gui III, comte de Saint-Pol, frère de Gui IV et oncle de la reine Jeanne de Navarre, fut nommé gouverneur de Flandre, sans doute au mois de juin 1300 (Funck-Brentano, Philippe le Bel en Flandre, p. 354).