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bataille. Comme d’une part et d’autre pluseurs fussent navrez, toutes voies les Flamens fuirent de bataille[1], et à Gant tantost se reçurent.

Et en yce temps, Ferri[2], l’evesque d’Orliens, fu occis d’un chevalier, lequel avoit sa fille corrompue, si comme l’en disoit, laquelle estoit par avant vierge. Auquel succéda maistre Bertaut de Saint Denis[3], doctor en theologie, renommé entre touz en son temps ; lequel estoit paravant arcediacre de Reins.


XXXII.
Comment le conte de Flandres et ses deus filz se rendirent[4].

Après, en l’an de grâce ensivant M CCC, Charles de Valois, frere le roy Phelippe de France, quant il ot debatu[5] Dan le port de Flandres, comme il ordenast à asseoir Gant, Gui le conte de Flandres, lors aperce-

    fils de Gui de Dampierre, se rendit le 29 ou le 30 avril 1300 (Funck-Bretano, op. cit., p. 340).

  1. Sur toute la campagne de Charles de Valois, voir Funck-Brentano, op. cit., p. 334 à 341, et Chronique artésienne (Ibid., p. 31-34).
  2. Ferri, évêque d’Orléans, était fils de Ferri III, duc de Lorraine, et de Marguerite de Navarre. Il aurait été tué le 4 juin 1299 ; mais son obit est du 12 juin (Gallia christiana, t. VIII, col. 1470. Cf. Eubel, Hierarchia catholica, p. 120).
  3. Bertaut ou Bertrand de Saint-Denis aurait été nommé évêque d’Orléans le 23 décembre 1299 et serait mort le 1er août 1307 (Eubel, Ibid. Cf. Gallia christiana, ibid.).
  4. Guillaume de Nangis, Chronique latine, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 582. Cf. éd. Géraud, t. I, p. 309.
  5. « Pris » (Bibl. nat., ms. fr. 17270).