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le privilege donné aus Freres Meneurs et aus Freres Prescheurs[1] de confessions oïr, de pape Boniface fu en vain rapellé, et fist son decret ycelui pape, que celui qui se confesseroit à ces freres, confessast et regehist ycés meismes pechiez à son propre prestre.


XXV
Comment saint Loys fu levé de terre[2].

En ycest an ensement, ci-devant nommé saint Loys, jadis glorieux roy de France, qui en l’an devant prochain avoit esté escript ou cathalogue des sains et canonizié avec très grant lieesce et exaltacion du roy de France Phelippe le Biaux et des princes de tout le royaume et prelaz, avec grant multitude de peuple, à Saint Denis en France assamblez à l’endemain de la saint Berthelemi[3] l’apostre, de terre fu eslevé ; passé a xxviii anz que ou royaume de Tunes dessouz Cartage, s’endormi en sa derriere fin, en Nostre Seigneur. Lequel saint roy, glorieux confesseur de Nostre Seigneur de con[4] grant merite fust et eust esté envers Dieu, les miracles premierement faiz les demonstrerent[5] ; et toutes voies plus especiaument après

  1. Ce privilège leur aurait été concédé par Martin IV (G. de Nangis, éd. Géraud).
  2. Guillaume de Nangis, Chronique latine, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 580. Cf. éd. Géraud, t. I, p. 305.
  3. 25 août 1298. Voir sur cette cérémonie Joinville, Histoire de saint Louis, éd. N. de Wailly, chap. cxlvii, et Lenain de Tillemont, Vie de saint Louis, t. V, p. 219-222.
  4. De con, de quel.
  5. Voir, dans Rec. des Hist., t. XX, p. 121 à 189, les miracles relevés pour la canonisation de saint Louis ; dans Mémoires