destruite, où il y ot moult de crestiens occis et les autres furent achaitivez. De laquelle prise, la cité d’Acre et ceulz dedenz furent moult espoentez ; si requistrent lors trives à ii ans du soudan, et il les orent par son octroi[1].
[2]En ice meismes an, environ l’Ascension Nostre Seigneur, l’en fist assambler i grant multitude de galies pour guerroier les Cicles de la cité de Neapole[3], et y ot i chevalier de Puille appellé Regnaut de Agnelle[4], lequel chevalier, par le conseil et commandement du conte d’Artois entra en mer es dictes galies avec grant quantité de gent d’armes, et fist siege devant Cathineuse[5], une cité de Cezille et la prist et la garni de ses gens, et puis fist retourner ses galies à Neapole, qui estoient vuides, afin que pluseurs gens d’armes, qui à lui devoient venir, trouvassent vaissiaux plus près, car il avoit pou de gent, tant pour metre en garnison comme pour combatre ; si atendoit aide ; mais endementres qu’il attendoit son aide, les Siciliens assegierent ledit chevalier[6] en la cité où il estoit. Adonc se
- ↑ Cf. Girard de Frachet (Ibid., t. XXI, p. 9).
- ↑ Guillaume de Nangis, Chronique latine (Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 572. Cf. éd. H. Géraud, t. I, p. 272-273).
- ↑ Les Grandes Chroniques ont mal traduit le latin. C’est à Naples que fut réunie la flotte pour combattre les Siciliens « galeis circa Ascensionem Domini apud Neapolim ad expugnandum Siculos congregatis ».
- ↑ Latin : « Reginaldus de Avella », Reinaud d’Avella.
- ↑ Latin : « Carthinensem urbem. » Catane, Sicile, ch.-l. de la prov. de Catane.
- ↑ Cette phrase traduite du latin : « et interim dum se parant, Siculi dictum militem obsidentes », nous fait connaître la famille de manuscrits de la Chronique de Guillaume de Nangis