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mars d’argent, dedenz iii ans[1], et feroient justice sanz demeure de ceulz qui seroient ataint et convaincu de heresie, et osteroient selon ce qu’il porroient de toute leur province la mauvaisité de heresie.

Es octaves de la saint Martin en yver ensuivant[2], le roy Loys de France, et Henri le roy d’Alemaigne, filz Federic l’empereor, qui de la volenté son pere avoit esté nouvellement coroné en roy d’Alemaigne assamblerent à Vaucoleur pour traitier d’aucun profit pour les ii royaumes[3].


III.
Comment Savari de Maulion laissa les Anglois, et vint au roy de France ; et comment le roy d’Angleterre envoia son frere pour le pays d’Aquitaine recouvrer.

[4]Savari de Maulion qui parti s’estoit de la Rochele avec les Anglois pour querre secours au roy d’Angleterre, comme il fust passé oultre mer, s’aperçut que les Anglois ne se fioient pas bien en lui, ainçois le vou-

  1. Le texte latin dit seulement « pro damnis quidecim millia marcarum infra tres annos persolverent ».
  2. Les conférences de Vaucouleurs (Meuse, arr. de Commercy, ch.-l. de cant.) entre Louis VIII, d’une part, et l’empereur Frédéric II et son fils Henri VII, roi des Romains, d’autre part, se tinrent le 19 novembre 1224 (Ch. Petit-Dutaillis, Étude sur la vie et le règne de Louis VIII, p. 264).
  3. Le royal ms. 16 G VI, fol. 386 vo, ajoute en note : « Et moult d’oppinions y ot ; mais à la parfin pou ou neant y prouffiterent ; et pour ce s’en retorna chascun en son païs. »
  4. Gesta Ludovici octavi Franciæ regis (Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XVII, p. 307 à 309). Cf. Chronique latine de Guillaume de Nangis, t. I, p. 173-174.