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de France est son vassal pour le Vexin. D’un autre côté, nous avons ce même texte retouché sans doute par un lettré au service du roi ; ce qui intéressait le religieux de Saint-Denis n’a plus d’importance à ses yeux et, pour plaire au souverain ou à son instigation, il ne fait pas allusion à la signification de la remise de l’oriflamme.

Au reste, la plupart des différences qui existent dans ce volume entre les Gesta Ludovici IX et les Grandes Chroniques continueront à exister dans le volume suivant entre les Gesta Philippi III et la suite des Grandes Chroniques. On pourra ainsi observer dans les derniers volumes de cette publication que les successeurs de Primat abandonnent peu à peu sa méthode. Au lieu de chercher à traduire plus ou moins fidèlement, comme lui, les textes latins dans lesquels ils puisent, ils s’en écartent souvent, amplifiant ou abrégeant le récit, jusqu’au jour où, vers 1340, ils n’en tiennent plus compte et retracent des événements un tableau qui leur est propre.

Nous ne voulons pas attendre la fin de cette publication pour remercier bien sincèrement notre commissaire responsable, M. Léon Levillain, de l’attention avec laquelle il la suit et du précieux appui que nous apporte souvent sa grande érudition.