un peu la mention de Guillaume de Nangis relative à la restauration de l’abbaye de Saint-Denis, par contre, il abrège beaucoup ce qui concerne la perte du saint clou que possédait ce monastère[1], il passe sous silence le rôle joué par les religieux de Saint-Denis dans la procession qui accompagna la sainte couronne d’épines depuis le bois de Vincennes jusqu’à Notre-Dame de Paris[2], et ne parle pas non plus du transport des reliques des saints Denis, Éleuthère et Rustique à Pontoise pour la maladie du roi et de la procession organisée par l’abbé Eudes Clément en cette circonstance[3]. Lorsque saint Louis partit pour sa deuxième croisade, il vint à Saint-Denis prendre le bourdon du pèlerin et l’oriflamme. Guillaume de Nangis décrit en détail ce qui se fit dans l’abbaye à cette occasion et ne manque pas de remarquer que la remise de l’oriflamme est le signe de la vassalité du roi de France à l’égard de l’abbaye de Saint-Denis pour le Vexin[4]. Le texte officiel, au contraire, dit tout simplement que le roi « ala à Saint Denis et li pria qu’il li feust en aide, et prist l’escharpe et le bourdon et l’enseigne Saint Denis[5] ». Toutes ces omissions et ces restrictions semblent bien significatives. D’un côté, nous avons le texte des chroniques élaboré par un moine de Saint-Denis ; ce moine, toutes les fois qu’il en trouve l’occasion, fait ressortir le rôle que joua son abbaye dans différents épisodes plus ou moins mémorables de notre historie et rappelle que le roi
- ↑ Chap. xv, p. 63-64. Cf. Recueil des hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 320 à 323.
- ↑ P. 74. Cf. Recueil des hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 326 à 327.
- ↑ P. 106 et 107. Cf. Ibid., t. XX, p. 344 à 347.
- ↑ « Quem etiam comitatum rex Franciæ debet tenere de dicta ecclesia in feodum » (Recueil des hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 440).
- ↑ P. 262.