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esté fait ou faites de çà ou de là en guerres ou en autres manieres.

Et pour ce que ceste paix, fermement et establement, sanz nulle enfraingnance, soit tenue a tousjours, li roys de France a fait jurer en s’âme par ses procureurs especiaulx à ce establiz, et si dui fil ont juré ces choses à tenir tant comme à chascun appartendra ; et à ce tenir ont obligié eulz et leurs hoirs par leurs lettres pendanz. Et nous, de ces choses tenir, sommes tenuz de donner seurté au roy de France des chevaliers, des terres devant dites meismes que il nous donne et des villes selon ce que il nous requerra.

Et la forme de la seurté des hommes et des villes, pour nous sera tele. Ilz jurereont qu’ilz ne donront ne conseil, ne force, ne ayde pour quoy nous ne nostre hoir venission encontre la paix. Et s’il avenoit, que Dieu ne vueille ! que nous ou nostre hoir venissions encontre, et ne le vousission amender puis que li roys de France ou si hoir roy de France nous en auront fait requerre ; cil qui la seurté auroient faite, dedenz les trois mois que il les en auroient fait requerre, seroient tenuz de estre aidanz au roy de France et à ses hoirs contre nous et noz hoirs, jusques atant que ceste chose fust amendée souffisamment à l’esgart de la court le roy de France. Et sera renouvelée ceste seurté de dix ans en dix ans à la requeste du roy de France ou de ses hoirs roys de France.

Et nous, ceste paix et ceste composicion entre nous et le devant dit roy de France affermée, à toutes les devant dites choses, et chascune, si comme elles sont dessus contenues, promettons en bonne foy pour nous et pour noz hoirs et pour noz successeurs, au devant