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des convenances qui estoient entre eus deus, et de sa partie du roiaume Lothaire, et li rois Kalles li remanda soffisant response à ce que il li avoit mandé.

Incidence. — En ce tens, avint en Grece que Basiles occist en traïson l’empereor Michel[1], et si l’avoit cil Michiaus acompagnié à l’empire. Coroner se fist et governa l’empire touz seus. L’un de ses princes, qui Princes[2] avoit non, envoia à Barran[3], à tout ccc nés[4] pour aidier le roi Loys contre les Sarrazins, et si requeroit par celui prince maismes que il donast sa fille en mariage[5]. Mais il ne la li envoia pas, pour ne sai quele discorde qui fu entre lui et celui Patrice, dont il avint que il s’en retorna à Corinthe a toute sa navie.

En ce que li empereres Loys s’en retornoit de la contrée de Bonivent, li Sarrazins que il avoit avant asegiez en la cité de Bare, eissirent hors et se ferirent en la queue de son ost soudainement, et tolirent bien

    (année 869), il fut même en danger de mort : « gravi detinebatur infirmitate, ita ut medici illum sanitatem recuperare posse desperarent. »

  1. C’est le 24 septembre 867 que Basile fit assassiner Michel.
  2. C’est une faute pour patrice. Voici la phrase des Annales de Saint-Bertin : « Qui patricium suum ad Bairam cum 400 navibus miserat. »
  3. Bari, Italie, ch.-l. de la province de Bari.
  4. Plusieurs mss. des Annales de Saint-Bertin donnent 400 ; cf. Mon. Germ. hist., Scriptores, t. I, p. 485. Cette flotte devait aider Louis II, roi d’Italie, à reprendre Bari qui était alors au pouvoir des musulmans.
  5. Basile demandait à Louis sa fille qui lui avait été déjà fiancée, « et filiam ipsius Hludowici a se desponsatam de eodem Hludowico susciperet et illi in conjugium sibi copulandam duceret » (Ibid., p. 485).