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marécageuses et alors presque désertes de cette partie de son empire. Au reste, la langue et le caractère d’une grande partie des populations du littoral du nord de la France et de la Belgique justifieraient la tradition rapportée par Primat.

Il ressort de cet examen des sources utilisées par l’auteur des Grandes Chroniques pour écrire l’histoire de Charlemagne, qu’il a procédé pour ce règne comme pour les périodes antérieures. Il a cherché à faire un choix judicieux des textes à l’aide desquels il voulut retracer les événements survenus pendant le règne du grand empereur. S’il s’égara en donnant les fables du Voyage à Jérusalem et de la Chronique de Turpin, il ne faut pas tant lui en tenir rigueur qu’à son époque où ces légendes et beaucoup d’autres du même genre étaient acceptées comme l’expression de la vérité.