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LA NOUVELLE ÉQUIPE

et Albert Lautier. Leur groupe était si important qu’on se retourna à leur arrivée.

Bourdeau, toujours jovial, désigna d’un geste ceux qui l’accompagnaient.

— Salut ! dit-il. Voilà l’Équipe de la Paix, elle répond présent tout de suite. Le petit Boncour n’a qu’à bien s’tenir.

On rit.

La réunion était présidée par le bureau de la Section française de la Ligue : Gabrielle Duchêne, Andrée Jouve, Camille Drevet. Rapidement Gabrielle Duchêne exposa les mobiles qui avaient poussé la Section française à proposer la constitution d’un Comité d’action.

— Il nous a paru que si nous prenons tous séparément position contre le projet de loi, nous serons affaiblis par le fait de la dispersion des efforts. En nous unissant tous sur cette unique plate-forme : Contre la Loi Boncour, nous aurons plus de force, plus de cohésion. Notre voix portera davantage.

— C’est juste, dit une voix.

— Si le principe du Comité est accepté, nous allons le constituer et examiner l’action que nous voulons faire. Je tiens à spécifier qu’en ce moment je fais les propositions parce que c’est la Section française de la Ligue qui a lancé l’appel ; mais que, puisque le principe est adopté, la Section s’efface devant le Comité pour n’être plus qu’une adhérente au même titre que les autres groupes.

— Très bien.

— Je passe donc la parole à Camille Drevet.

À son tour, Camille Drevet parla de la pétition organisée par la Ligue et qui déjà commençait à se couvrir de signatures.

— Mais cette pétition, dit-elle, c’est l’action de la Ligue. Il est nécessaire que nous décidions ce que sera l’action propre du Comité.