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LA NOUVELLE ÉQUIPE

certainement. J’en fais partie et j’y ai déjà parlé de notre projet.

Jeanne Bournef dit à son tour :

— Probablement aussi la Section Française de la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix, dont Gabrielle Duchêne est la présidente. Je la connais. En principe, l’idée d’une Fédération lui paraît bonne.

Une voix demanda :

— Et Marc Sangnier ? sera-t-il des nôtres ?

Didier répondit :

— Nous ne l’avons point pressenti encore.

— Et l’Union Démocratique pour la Paix ?

— Sera des nôtres très probablement. Quant à René Valfort, sa collaboration personnelle nous est acquise.

— Oh, lui, c’est un pacifiste impénitent !

Michel Grandjean se leva :

— À mon avis, il ne faut pas s’inquiéter de qui viendra ou ne viendra pas. Fondons notre groupement, et puis invitons les autres à venir avec nous. Mais pas de concessions à nos principes. Nous voulons toute la paix et nous sommes contre toute la guerre. Voilà notre déclaration. Que ceux qui nous trouvent trop hardis restent en dehors.

Des cris s’élevèrent : — Bravo, Grandjean ! — Parfait ! — Vive Grandjean !

Quand l’apaisement fut revenu, Didier demanda :

– Puisque tel est l’avis général, fondons notre groupement. Quel titre lui donnerons-nous ?

Jean Tissier proposa :

— « Fédération Française de la Paix » me paraît indiqué.

— Je m’y rallie, dirent ensemble Renoir et Lorget.

— Il y a une objection reprit Didier. Le titre serait parfait si nous étions certains de rallier tous les groupements pacifistes. Mais nous venons de constater