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LA NOUVELLE ÉQUIPE

— Madame Bournef, dit Jean, si nous le mettions sur son lit.

Les deux jeunes gens, aidés de Jeanne transportèrent le malade. Penché sur lui, Pierre le baisa au front. Maurice voulut parler encore.

— Pierre… l’armée… la guerre… adieu…

Mais tout s’embrouillait. Il s’en allait de moment en moment.

Jeanne avait pris sa main. Au pied du lit, les quatre jeunes gens, immobiles et muets, regardaient cette agonie.

Les minutes passaient. Tout à coup, par un violent effort, le mourant redressa la tête et cria d’une voix rauque :

— La mobilisation, c’est la gue…

Une suffocation étouffa sa voix et sa tête retomba. Quelques râles s’échappèrent de sa gorge. Puis ce fut le silence.

Maurice Bournef ne souffrait plus !