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LA NOUVELLE ÉQUIPE

— J’ai convoqué M. Maurice Bournef, ou à défaut sa femme, avait fait observer ce magistrat.

— M. Maurice Bournef, blessé de guerre, est incapable de se déranger. Sa femme soigne actuellement son fils, Pierre, mon ami. C’est elle qui m’a prié de faire cette démarche en son nom.

Le Commissaire s’était radouci.

— Vous connaissez cette famille ? Est-elle honorable ?

Un peu rudement, Jean avait présenté les Bournef. Ce commissaire lui paraissait s’occuper de choses qui ne le regardaient pas.

— C’est bon ! c’est bon ! Enfin ces temps derniers cette famille Bournef avait un pensionnaire ?

— Un pensionnaire !

— Oui, un instituteur démissionnaire de l’Isère.

— Émile Pagnanon.

— Parfaitement. Vous le connaissez ?

— Je l’ai rencontré chez mes amis.

— Que faisait-il chez eux ?

— Il faisait un séjour de vacances.

— Comment ces Bournef l’avaient-ils connu ?

— Ils l’avaient rencontré chez des amis communs, dans les Alpes, aux vacances dernières.

— Savez-vous s’ils sont en relations avec la famille de ce Pagnanon.

— Certainement non.

— Très bien monsieur. Je vous remercie. C’est tout ce que nous voulions savoir. Vous pouvez vous retirer.

Mais cela ne faisait pas le compte de Tissier. Lui aussi voulait savoir quelque chose.

— Monsieur le Commissaire, demanda-t-il, puisque vous savez où est Émile Pagnanon, voudriez-vous me donner de ses nouvelles. Mes amis sont inquiets à son sujet.