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AVENTURES DU CAPITAINE HATTERAS

Vers les dix heures du matin, les chasseurs s’étaient avancés d’une douzaine de milles dans l’est ; la mer se cachait au-dessous de l’horizon ; le docteur proposa une halte pour déjeuner. Ce repas fut pris rapidement ; au bout d’une demi-heure, la marche recommença.

Le sol s’abaissait alors par des rampes douces ; certaines plaques de neige conservées, soit par l’exposition, soit par la déclivité des rocs, lui donnaient une apparence moutonneuse ; on eût dit des vagues déferlant en pleine mer par une forte brise.

La contrée présentait toujours des plaines sans végétation que pas un être animé ne paraissait avoir jamais fréquentées.

« Décidément, dit Altamont au docteur, nous ne sommes pas heureux dans