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Frontignac.

Comment… tu ne m’en veux pas ?

Savinien.

Moi ?… Allons donc !… Ce que je vous demande, c’est votre affection, voilà tout.

Frontignac.

Pourquoi Carbonnel ne se contente-t-il pas de cela ?…

Savinien.

Je comprends !…

Frontignac.

Ça ne fait rien, mon garçon. Ce que tu viens de me dire là, vois-tu… je ne l’oublierai pas. D’abord, nous allons commencer par partager, et puis, il faudra bien que je trouve le moyen de te faire épouser Madeleine.

Savinien.

Vous espérez encore ?

Frontignac.

Si j’espère ?… Je crois bien ! Elle est charmante, cette petite fille ! Tiens, écoute, laisse-moi, je vais aller consulter mon notaire, et je compte bien avant deux heures pouvoir te donner de bonnes nouvelles. Vrai, tu ne m’en veux pas ?…

Savinien.

Vous êtes le meilleur des oncles… Au revoir, mon oncle.

Frontignac.

Dans deux heures… et bon espoir ! (Savinien sort.)