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seconde patrie.

En somme, les pentes de Prospect-Hill n’étaient pas tellement raides que les buffles et l’onagre ne pussent les gravir, en suivant un lacet qui se déroulait sur ses flancs. Il y eut un fort coup de collier à donner, et le chariot atteignit le plateau.

La maison, très exposée aux vents de l’est et du nord qui battaient en plein le cap, avait souffert des dernières tourmentes. Sa toiture devrait subir des réparations immédiates, car les rafales l’avaient dégarnie en plusieurs endroits. Cependant, telle quelle, en pleine saison estivale, elle était habitable, – ce qui permit à ses hôtes de s’y installer pour quelques jours.

En ce qui concernait la basse-cour que les gallinacés animaient de leurs gloussements et de leurs ébats, il y eut à se préoccuper de divers dégâts dus aux mauvais temps ; puis il fallut dégager l’orifice de la petite source fraîche qui s’épanchait presque au sommet de la colline.

À propos des plantations, et plus particulièrement des câpriers et des arbres à thé, le travail se réduisit au redressement de ceux que la violence des vents avait courbés, et dont les racines tenaient encore au sol.

Durant ce séjour, plusieurs promenades amenèrent les visiteurs à l’extrémité du cap de l’Espoir-Trompé. De cet endroit, le regard embrassait une vaste étendue de mer en direction de l’est, et une partie de la baie des Nautiles