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ne compter que le colonel Montrose et Jenny, Fritz et François, James Wolston, sa sœur, sa femme et son enfant, ils n’y pourraient loger ensemble, à moins que certaines parties de la caverne ne reçussent une affectation spéciale de leur usage. Si quelques colons les accompagnaient, il va de soi que de nouvelles habitations devraient être construites. La place ne manquerait ni sur la rive gauche du ruisseau des Chacals ni sur le littoral, en remontant vers la baie des Flamants, ni le long de cette route ombreuse qui allait de Felsenheim à Falkenhorst.

Il y eut là, entre MM. Zermatt et Wolston un sujet d’entretiens très fréquents auxquels Ernest prenait volontiers part, et ses propositions méritaient d’être écoutées.

Pendant ce temps, Jack, chargé à lui seul des fonctions qu’il remplissait autrefois avec son frère aîné, ne cessait de pourvoir aux besoins de l’office. Suivi de ses chiens Braun et Falb, il courait chaque jour les bois et les plaines où abondait le gibier de poil et de plume ; fouillait les marais, où canards et bécassines permettaient de varier le menu quotidien, sans parler du produit des basses-cours. Coco, le chacal de Jack, rivalisait avec les chiens dont était le compagnon habituel dans ces excursions cynégétiques. Le jeune chasseur enfourchait tantôt son onagre Leichtfus, qui justifiait bien son nom de « Pied léger », tantôt l’autruche