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seconde patrie.

line, la vue pouvait s’étendre d’un côté sur une grande portion de la Terre-Promise, de l’autre sur un horizon de huit à neuf lieues, borné par la liu’tie du ciel et de l’eau.

Arriva la saison des pluies que le mois de juin ramena très abondantes. Il y eut nécessité de quitter Falkenhorst et de rentrer à Felsenheim. C’étaient toujours deux ou trois mois assez pénibles, attristés surtout par la continuité des mauvais temps. Quelques excursions aux métairies, exigées par l’entretien des animaux, quelques heures de chasse qui entraînaient Fritz et Jack aux alentours de Felsenheim, c’est à cela que se réduisaient les occupations extérieures de chaque jour.

Néanmoins, ce petit monde ne restait pas oisif. Les travaux marchaient sous la direction de Mme Zermatt. Jenny l’aidait en apportant toute son ingénieuse activité d’Anglo-Saxonne, qui différait de la méthode suisse un peu plus routinière. Et puis, si la jeune fille étudiait la langue allemande avec M. Zermatt, la famille étudiait la langue anglaise que Fritz parla couramment au bout de quelques semaines. Et comment n’eût-il pas fait des progrès rapides avec un professeur dont les leçons lui étaient si agréables ?…

On ne se plaignit donc pas trop des longues journées de la saison pluvieuse. La présence de Jenny donnait aux soirées un charme nouveau. Personne n’était plus aussi pressé de regagner