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sans dessus dessous.

Il était onze heures lorsque ce festin, commencé à sept heures et demie, se termina par un toast que le sultan porta aux ingénieurs de la North Polar Practical Association et au succès de l’entreprise.

Encore une heure, et la modification des conditions géographiques et climatologiques de la Terre serait un fait accompli.

Le président Barbicane, son collègue et les dix contremaîtres vinrent alors se placer autour de la cabane à l’intérieur de laquelle était montée la batterie électrique.

Barbicane, son chronomètre à la main, comptait les minutes — et jamais elles ne lui parurent si longues — de ces minutes qui semblent, non des années, mais des siècles !

À minuit moins dix, le capitaine Nicholl et lui s’approchèrent de l’appareil que le fil mettait en communication avec la galerie du Kilimandjaro.

Le sultan, sa cour, la foule des indigènes, formaient un immense cercle autour d’eux.

Il importait que le coup fût tiré au moment précis, indiqué par les calculs de J.-T. Maston, c’est à dire à l’instant où le Soleil couperait cette ligne équinoxiale qu’il ne quitterait plus