Page:Verne - Sans dessus dessous, Hetzel, 1889.djvu/201

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

198
sans dessus dessous.

inquiéter dans leur existence même, en provoquant une catastrophe universelle.

Maintenant, comment les deux collègues du Gun-club avaient-ils disparu sans laisser aucune trace ? Comment le matériel et le personnel, nécessités par une telle opération, avaient-ils pu partir sans que l’on s’en fût aperçu ? Des centaines de wagons, si c’était par railway, des centaines de navires, si c’était par mer, n’auraient pas suffi à transporter les chargements de métal, de charbon et de méli-mélonite. Il était tout à fait incompréhensible que ce départ eût pu avoir lieu incognito. Cela était néanmoins. En outre, après sérieuse enquête, on reconnut qu’aucune commande n’avait été envoyée ni aux usines métallurgiques, ni aux fabriques de produits chimiques des deux Mondes. Que ce fût inexplicable, soit ! Cela s’expliquerait dans l’avenir… s’il y avait un avenir !

Toutefois, si le président Barbicane et le capitaine Nicholl, mystérieusement disparus, étaient à l’abri d’un danger immédiat, leur collègue J.-T. Maston, congrûment mis sous clef, pouvait tout craindre des représailles publiques. Bah ! il ne s’en préoccupait guère ! Quoi