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sans dessus dessous.

glaciale depuis les Cercles polaires jusqu’aux Pôles.

Eh bien, les choses ne se passeraient plus ainsi à la surface de la Terre, par suite de la perpendicularité du nouvel axe. Le Soleil se maintiendrait immuablement dans le plan de l’Équateur. Durant toute l’année, il tracerait pendant douze heures sa course imperturbable, en montant jusqu’à une distance du zénith égale à la latitude du lieu, par conséquent d’autant plus haut que le point est plus voisin de l’Équateur. Ainsi, pour les pays situés par vingt degrés de latitude, il s’élèverait chaque jour jusqu’à soixante-dix degrés au-dessus de l’horizon, — pour les pays situés par quarante-neuf degrés, jusqu’à quarante et un, — pour les points situés sur le soixante-septième parallèle, jusqu’à vingt-trois degrés. Donc les jours conserveraient une régularité parfaite, mesurés par le Soleil, qui se lèverait et se coucherait toutes les douze heures au même point de l’horizon.

« Et voyez les avantages ! répétaient les amis du président Barbicane. Chacun, suivant son tempérament, pourra choisir le climat invariable qui conviendra à ses rhumes ou à