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à bord du boundary.

— Et le petit Wat ?… Comment va-t-il, notre bébé ?… demanda Mrs. Burker

— Il va très bien !… répondit Dolly. Il est gai comme un oiseau !… Quelle joie ce sera pour son père de le revoir !… Jane, j’ai envie de l’emmener demain avec sa nourrice !… Tu le sais, je n’aime pas à me séparer de mon enfant, même pour quelques heures !… Je ne serais pas tranquille, si je le perdais de vue… si je ne l’avais pas avec moi !

— Tu as raison, Dolly, dit Mrs. Burker. C’est une bonne idée que tu as de faire profiter ton petit Wat de cette promenade… Il fait beau temps… la baie est calme… Ce sera son premier voyage en mer, à ce cher enfant !… Ainsi, c’est convenu ?…

— C’est convenu ! » répondit Mrs. Branican.

Jane resta à Prospect-House jusqu’à cinq heures du soir. Puis, en quittant sa cousine, elle lui répéta qu’elle l’attendrait le lendemain chez elle vers neuf heures du matin, afin d’aller faire visite au Boundary.




IV

à bord du boundary


Le lendemain, on se leva de bonne heure à Prospect-House. Il faisait un temps superbe. La brise, qui venait de terre, chassait au large les dernières brumes de la nuit. La nourrice habilla le petit Wat, pendant que Mrs. Branican s’occupait de sa toilette. Il avait été convenu qu’elle déjeunerait chez Mrs. Burker. Aussi se contenta-t-elle d’un léger repas, ce qui devait lui permettre d’attendre jusqu’à midi,