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derniers efforts.

— Ne pas m’exposer, quand il s’agit de vous, mistress Dolly, de vous et du capitaine John ! » répondait Godfrey.

Grâce à son dévouement, grâce aussi à une sorte d’instinct qui le guidait, divers puits furent découverts, en s’écartant parfois de plusieurs milles dans le nord ou dans le sud.

Donc, si les souffrances de la soif ne furent pas absolument épargnées, du moins ne furent-elles pas excessives sur cette portion de la Terre de Tasman, comprise entre l’Okaover-creek et la Fitz-Roy river. Maintenant, ce qui mettait le comble aux fatigues, c’était l’insuffisance des moyens de transport, le rationnement de la nourriture, réduite à de faibles restes de conserves, le manque de thé et de café, la privation de tabac, si pénible aux gens de l’escorte, l’impossibilité d’additionner une eau à demi saumâtre de la moindre goutte d’alcool. Après deux heures de marche, les plus énergiques tombaient de lassitude, d’épuisement, de misère.

Et puis, les bêtes trouvaient à peine de quoi manger au milieu de cette brousse, qui ne leur donnait ni une tige ni une feuille comestible. Plus de ces acacias nains, dont la résine, assez nutritive, est recherchée des indigènes aux époques de disette. Rien que les épines des maigres mimosas, mélangées aux touffes de spinifex. Les chameaux, la tête allongée, les reins ployants, traînaient les pieds, tombaient sur les genoux, et ce n’était pas sans grands efforts que l’on parvenait à les remettre debout.

Le 25, dans l’après-midi, Tom Marix, Godfrey et Zach Fren parvinrent à se procurer un peu de nourriture fraîche. Il y avait eu un passage de pigeons, d’allure sauvage, qui voletaient en troupes. Très fuyards, très rapides à s’échapper des touffes de mimosas, ils ne se laissaient pas approcher aisément. Toutefois, on finit par en abattre un certain nombre. Ils n’eussent pas été excellents — et ils l’étaient en réalité, — que de malheureux affamés les auraient appréciés comme un gibier des plus savoureux. On se contentait de les faire griller devant un feu de racines sèches, et, pendant deux jours, Tom Marix put économiser les conserves.