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le train d’adélaïde.

— Je ne sais pas si la déesse Couan-in a dix mille mains, répondit Jos Meritt, mais je sais que vous en avez deux, et je vous prie de les employer à mon service…

— En attendant qu’on me les mange !

— Bien !… Oh !… Très bien ! »

Et, sans doute, Gîn-Ghi ne se servit pas de ses mains plus activement que d’habitude. Préférant s’en rapporter à son maître pour faire sa besogne. Donc le lendemain les deux originaux quittaient Adélaïde, et le train les emportait à toute vapeur vers ces régions inconnues, où Jos Meritt espérait enfin découvrir le chapeau qui manquait à sa collection.




IV

le train d’adélaïde.


Quelques jours plus tard, Mrs. Branican allait également quitter la capitale de l’Australie méridionale. Tom Marix venait de compléter le personnel de son escorte, qui comprenait quinze hommes blancs ayant fait partie des milices locales, et quinze indigènes déjà employés au service de la province dans la police du gouverneur. Cette escorte était destinée à protéger la caravane contre les nomades et non à combattre la tribu des Indas. Il ne faut point oublier ce qu’avait dit Harry Felton : il s’agissait plutôt de délivrer le capitaine John au prix d’une rançon que de l’arracher par la force aux indigènes qui le retenaient prisonnier.

Des vivres, en quantité suffisante pour l’approvisionnement d’une quarantaine de personnes pendant une année, occupaient deux