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épave vivante.

d’un navire au large… et il était tombé à cette place pour ne plus se relever… Après avoir donné ordre aux deux matelots de creuser une tombe pour y enfermer ces ossements, le capitaine Ellis fit signe à Zach Fren de le suivre pour examiner la cloche…

Sur le bronze, il y avait ce nom et ce chiffre, gravés en creux, très lisibles encore :


Franklin
1875.



XV

épave vivante


Tandis que le Dolly-Hope poursuivait sa seconde campagne à travers la mer de Timor et l’achevait dans les conditions que l’on sait, Mrs. Branican, ses amis, les familles de l’équipage disparu, avaient passé par toutes les angoisses de l’attente. Que d’espérances s’étaient rattachées à ce morceau de bois recueilli par le Californian et qui appartenait sans conteste au Franklin ! Le capitaine Ellis parviendrait-il à découvrir les débris du navire sur une des îles de cette mer ou sur quelque point du littoral australien ? Retrouverait-il John Branican, Harry Felton, les douze matelots embarqués sous leurs ordres ? Ramènerait-il enfin à San-Diégo un ou plusieurs des survivants de cette catastrophe ?