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révélations.

— J’ai toujours entendu dire à Zach Fren qu’il était seul au monde. Je ne crois pas qu’il lui reste aucun parent, ni à San-Diégo ni ailleurs.

— Il n’est pas marié ?…

— Non, mistress. »

Il n’y avait pas lieu de mettre en doute la réponse de cet employé, à qui Zach Fren était particulièrement connu.

Donc, en ce moment, rien à faire, puisque ce marin n’avait pas de famille, et il faudrait que Mrs. Branican attendît le retour du Californian en Amérique.

« Sait-on combien doit durer le voyage de Zach Fren ? demanda-t-elle.

— Je ne saurais vous le dire, mistress, car le Californian est parti pour une très longue campagne.

— Je vous remercie, monsieur, dit Mrs. Branican. J’aurais eu grande satisfaction à rencontrer Zach Fren, mais bien du temps se passera, sans doute…

— Oui, mistress !

— Toutefois, il est possible qu’on ait des nouvelles du Californian dans quelques mois… dans quelques semaines ?…

— Des nouvelles ?… répondit l’employé. Mais la maison de San-Francisco à laquelle ce navire appartient a déjà dû en recevoir plusieurs fois…

— Déjà ?…

— Oui… mistress !

— Et plusieurs fois ?… »

En répétant ces mots, Mrs. Branican, qui s’était levée, regardait l’employé, comme si elle n’eût rien compris à ses paroles.

« Tenez, mistress, reprit celui-ci, en tendant un journal. Voici la Shipping-Gazette… Elle annonce que le Californian a quitté Liverpool il y a huit jours…

— Il y a huit jours ! » murmura Mrs. Branican, qui avait pris le journal en tremblant.