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La jeune fille était là et l’aidait de son bras. (Page 202.)

d’infortunés, aigris par les souffrances, ce groupe silencieux de deux femmes, dont l’une semblait être l’aïeule, l’autre la petite-fille, imposait à tous une sorte de respect.

Nadia, après avoir été enlevée par les éclaireurs tartares sur les barques de l’Irtyche, avait été conduite à Omsk. Retenue prisonnière dans la ville, elle partagea le sort de tous ceux que la colonne d’Ivan Ogareff avait capturés jusqu’alors, et, par conséquent, celui de Marfa Strogoff.

Nadia, si elle eût été moins énergique, aurait succombé à ce double coup qui venait de la frapper. L’interruption de son voyage, la mort de Michel Strogoff l’avaient à la fois désespérée et révoltée. Éloignée à jamais peut-être de