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les frères kip.

tentèrent d’enjamber le bastingage ; mais, revolvers et coutelas aidant, ils furent contraints de s’abattre, les uns dans les embarcations, les autres dans la mer.

Il est vrai, du côté des assaillis, quelques-uns ne tardèrent pas à être blessés — entre autres Pieter Kip et le matelot Burnes, atteints d’un coup de parang, celui-ci au bras, celui-là à l’épaule. Ces blessures, légères fort heureusement, ne les obligèrent même pas à abandonner leur poste. En somme les armes à feu firent des ravages plus sérieux parmi les indigènes.

Le combat ne dura qu’une dizaine de minutes, et les Papouas ne parvinrent pas à prendre possession du brick. Pendant un instant, le capitan et deux sauvages, le couperet en main, étaient parvenus et se hisser par les porte-haubans, et ils allaient franchir la lisse, tandis que deux ou trois pirogues se dirigeaient vers l’arrière. Alors Karl Kip, secondé par Nat Gibson, s’élançant sur le capitan, lui troua la poitrine de deux balles, tandis que le jeune homme tirait sur les embarcations.

Lorsque les Papouas virent tomber leur chef, dont le corps disparut sous les eaux, ils ralentirent l’attaque et parurent disposés à l’abandonner. N’ayant pu surprendre le na-