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les frères kip.

Au tableau d’arrière, encore intact, se lisaient ces deux noms :

WilhelminaRotterdam.

Le canot accosta. La dunette, fortement inclinée sur le côté gauche, flottait au-dessus de cette partie de la cale réservée à la cambuse, immergée dans toute sa profondeur. Du mât d’artimon, qui traversait le carré, il ne restait qu’un tronçon de deux ou trois pieds, brisé à la hauteur des taquets, et d’où pendaient quelques bouts de drisses. Plus rien du gui arraché dans la collision.

D’ailleurs, il serait facile de pénétrer dans la dunette. La porte en était défoncée, et la houle en se gonflant la balayait à l’intérieur.

Ce qu’il y avait à faire, c’était donc de prendre pied sur l’épave, de visiter les cabines du carré, entre autres celle des deux frères placée en abord.

Quant aux cabines du capitaine et du second, qui occupaient la partie avant de la dunette, elles étaient entièrement démolies.

Karl Kip rangea le canot le long de l’épave, de manière à pouvoir débarquer, et Vin Mod tourna son amarre à un des montants du bastingage de tribord.

La mer, assez calme en ce moment, ne noyait pas le carré, fluait et refluait sur le bout du pont. Parfois le tangage découvrait