Page:Verne - Les Frères Kip (partie 1).djvu/137

Cette page a été validée par deux contributeurs.

131
en vue de l’île norfolk.

— Tu as raison, Gibson, approuva M. Hawkins. Mais, j’y songe, cet homme que Nat a cru apercevoir ne serait-il pas plutôt quelque convict échappé du pénitencier et resté sur l’île ?…

— Alors, cet homme aurait grand âge, répondit le capitaine, car l’évacuation date de 1842, et s’il était déjà au bagne à cette époque, puisque nous sommes en 1885, il serait plus que septuagénaire !…

— Tu as raison, Gibson, et j’en reviendrai plutôt à l’idée que les naufragés de la goëlette hollandaise ont pu être jetés sur Norfolk, si toutefois Nat ne s’est pas trompé…

— Non… non ! affirma le jeune homme.

— Alors, dit M. Hawkins, ces pauvres gens se trouveraient là depuis une quinzaine de jours, car il est probable que le naufrage ne remonte pas à une date plus éloignées.

— Oui, d’après ce que nous a déclaré le capitaine de l’Assomption, répondit M. Gibson. Aussi, demain, ferons-nous tout ce que nous pouvons faire, tout ce que nous devons faire… Si, comme Nat n’en doute pas, un homme se trouve sur cette partie de la côte, il restera jusqu’au jour à observer le brick, et, malgré la distance, nous le verrons avec nos lunettes…

— Mais, capitaine, insista le maître d’équi-