Page:Verne - Les Enfants du capitaine Grant.djvu/192

Cette page a été validée par deux contributeurs.
Tel était l’asile offert à la petite troupe. (Page 181.)


de son poncho un violent appel d’air. Le bois s’enflamma, et bientôt une belle flamme ronflante s’éleva du brasero improvisé. Chacun se sécha à sa fantaisie, tandis que les ponchos accrochés dans l’arbre se balançaient au souffle du vent ; puis on déjeuna, tout en se rationnant, car il fallait songer au lendemain ; l’immense bassin se viderait moins vite peut-être que l’espérait Glenarvan, et, en somme, les provisions étaient fort restreintes. L’ombu ne produisait aucun fruit ; heureusement, il pouvait offrir un remarquable contingent d’œufs frais, grâce aux nids nombreux qui poussaient sur ses branches, sans compter leurs hôtes emplumés. Ces ressources n’étaient nullement à dédaigner.