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Une vague monstrueuse déferla. (Page 180.)


rota, où se drainent habituellement les eaux de cette plaine, devaient s’être confondus dans un lit large de plusieurs milles.

Une extrême vitesse de marche devint alors nécessaire. Il s’agissait du salut commun. Si l’inondation croissait, où trouver asile ? L’immense cercle tracé par l’horizon n’offrait pas un seul point culminant, et sur cette plaine horizontale l’envahissement des eaux devait être rapide.

Les chevaux furent donc poussés à fond de train. Thaouka tenait la tête, et mieux que certains amphibies aux puissantes nageoires, il méritait le nom de cheval marin, car il bondissait comme s’il eût été dans son élément naturel.

Tout d’un coup, vers dix heures du matin, Thaouka donna les signes