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le volcan d’or.

Deux hommes les rejoignirent bientôt. L’un, que reconnurent Ben Raddle et Summy Skim, était le contre-maître du 131.

L’autre était un Indien.

— Est-ce le guide qui les a conduits jusqu’ici ? demanda l’ingénieur.

— C’est bien celui que j’ai vu dans la clairière, répondit Summy Skim.

En apercevant les quatre aventuriers au bord du plateau, il lui vint à la pensée que, si l’équilibre venait à leur manquer, s’ils tombaient de huit à neuf cents pieds, cela ne laisserait pas de simplifier la situation, de la dénouer peut-être. Après la mort de ses chefs, la bande abandonnerait vraisemblablement la campagne.

Il ne devait pas en être ainsi. Ce n’est point les Texiens qui furent précipités du haut du volcan, mais bien un assez gros bloc de quartz qui se détacha de l’arête.

Ce quartier de roche, dans sa chute, rencontra une saillie contre laquelle il se brisa en plusieurs morceaux, qui vinrent s’écraser au milieu des arbres abritant le campement.

Summy Skim ne put retenir un cri, que Ben Raddle comprima en lui mettant la main sur la bouche.

Y avait-il des blessés parmi les prospecteurs canadiens ainsi bombardés ? Ben Raddle et Summy Skim l’ignoraient. Aucun cri, toutefois, ne s’éleva du campement.

Mais il arriva ceci, que la chute de ce bloc effraya un des chevaux de la caravane. L’animal, après avoir rompu sa longe, s’élança hors du petit bois, remonta vers le canal, le franchit d’un bond et s’enfuit vers la plaine.

Des cris diminués par la distance se firent entendre au sommet du Golden Mount. Hunter et Malone appelaient leurs compagnons.

Cinq ou six accoururent sur l’arête du plateau, et se mirent à discuter avec animation. Aux gestes, il ne fut pas difficile de