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le volcan d’or.

Allez vous assurer que toutes nos mesures sont bien prises et veillez à ce qu’aucune de nos bêtes ne puisse s’écarter.

— Bien, monsieur, répondit le Scout, et je dirai à M. Skim de venir vous remplacer dans deux heures.

— Oui, dans deux heures, » approuva Ben Raddle en s’étendant au pied d’un bouleau, d’où il ne perdrait pas de vue l’arête du plateau volcanique.

Bill Stell retourna donc seul au petit bois, et, vers neuf heures, sur son invitation, Summy Skim, son fusil en bandoulière, comme s’il se fût agi de se mettre en chasse, alla retrouver l’ingénieur.

« Rien de nouveau, Ben ? demanda Summy Skim.

— Rien, Summy.

— Aucun de ces butors du Texas n’est venu se percher là-haut sur les roches ?

— Personne.

— Quel plaisir j’aurais eu à en démonter un ou deux ! reprit Summy Skim en montrant sa carabine chargée de deux balles.

— À cette distance, Summy ? fit observer l’ingénieur.

— C’est vrai… c’est un peu haut !

— D’ailleurs, Summy, il ne s’agit pas d’être adroit. Il s’agit d’être prudent. La suppression d’un homme ne rendrait pas la bande moins dangereuse. Tandis que, si nous ne sommes pas découverts, j’espère encore que Hunter et ses compagnons nous débarrasseront de leur présence, après avoir reconnu qu’il n’y a rien à faire.

Ben Raddle se releva pour retourner au campement.

« Veille bien, Summy, ajouta-t-il, et, si tu aperçois les Texiens sur le plateau, accours nous avertir immédiatement, en prenant soin de ne pas te laisser voir.

— Convenu, Ben,

— Le Scout viendra te remplacer dans deux heures d’ici.

— Lui ou Neluto, répondit Summy Skim. Nous pouvons nous