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Sur le conseil du foreloper, Max Huber et John Cort évitèrent de se montrer, dans l’espoir que les éléphants quitteraient la plaine.

« Cela nous permettrait de retourner au campement, dit Max Huber, et de recueillir ce qui reste du matériel… peut-être quelques caisses de conserves, des munitions…

— Et aussi, ajouta John Cort, de donner une sépulture convenable à ce malheureux Urdax…

— Il n’y faut pas songer tant que les éléphants seront sur la lisière, répondit Khamis. Au surplus, pour ce qui est du matériel, il doit être réduit à des débris informes ! »

Le foreloper avait raison, et, comme les éléphants ne manifestaient point l’intention de se retirer, il n’y eut plus qu’à décider ce qu’il convenait de faire. Khamis, John Cort, Max Huber et Llanga revinrent donc sur leurs pas.

En chemin, Max Huber fut assez heureux pour tuer une belle pièce, qui devait assurer la nourriture pour deux ou trois jours.

C’était un inyala, sorte d’antilope à pelage gris mélangé de poils bruns, animal de grande taille, celui-ci un mâle, armé de cornes spiralifères, dont une fourrure épaisse garnissait la poitrine et la partie inférieure du corps. La balle l’avait frappé à l’instant où sa tête se glissait entre les broussailles.