Le Portugais avait perdu la tête et continuait à décharger inutilement sa carabine et ses revolvers, dont les balles glissaient sur les peaux rugueuses des pachydermes comme sur une carapace d’alligator.
« Venez !… » répéta Khamis.
Et au moment où le tamarin était secoué avec plus de violence, le foreloper parvint à saisir une des branches de l’arbre occupé par Max Huber, John Cort et Llanga, moins compromis que l’autre, contre lequel s’acharnaient les animaux :
« Urdax ?… cria John Cort.
— Il n’a pas voulu me suivre, répondit le foreloper, il ne sait plus ce qu’il fait !…
— Le malheureux va tomber…
— Nous ne pouvons le laisser là…, dit Max Huber.
— Il faut l’entraîner malgré lui…, ajouta John Cort.
— Trop tard !… » dit Khamis.
Trop tard, en effet. Brisé dans un dernier craquement, le tamarin s’abattit au bas du tertre.
Ce que devint le Portugais, ses compagnons ne purent le voir ; ses cris indiquaient qu’il se débattait sous les pieds des éléphants, et comme ils cessèrent presque aussitôt, c’est que tout était fini.
« Le malheureux… le malheureux ! murmura John Cort.