les honneurs dus aux semblables de Sa Majesté wagddienne.
— Et s’il refuse ?…
— Pourquoi refuserait-il ?…
— Sait-on, mon cher Max ?… répondit John en riant. Des raisons diplomatiques, peut-être !…
— Eh bien, s’il refuse, s’écria Max Huber, je lui dirai qu’il était tout au plus digne de régner sur les plus inférieurs des macaques et qu’il est au-dessous du dernier de ses sujets ! »
En somme, débarrassée de ses agréments fantaisistes, la proposition valait la peine d’être prise en considération.
L’occasion était propice, d’ailleurs. Si la nuit allait interrompre la fête, ce qui se prolongerait, à n’en pas douter, c’était l’état d’ébriété dans lequel se trouvait la population du village… Ne fallait-il pas profiter de cette circonstance, qui ne se renouvellerait peut-être pas de longtemps ?… De ces Wagddis à demi ivres, les uns seraient endormis dans leurs paillotes, les autres dispersés à travers les profondeurs de la forêt… Les guerriers eux-mêmes n’avaient pas craint de déshonorer leur uniforme en buvant à perdre la tête… La demeure royale serait moins sévèrement gardée, et il ne devait pas être difficile d’arriver jusqu’à la chambre de Msélo-Tala-Tala…