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et, ainsi que cela a été dit, que pas un habitant du village n’était décédé depuis l’arrivée des étrangers.

Ce qu’il y avait lieu d’admettre, en tout cas, c’est que, bien qu’il y eût un médecin dans ce village, — un médecin dont on avait fait un roi, — il ne semblait pas que la mortalité s’y fût accrue. Réflexion quelque peu irrévérencieuse pour la Faculté, et que se permit Max Huber.

Et, maintenant quel parti prendre ?… La situation du docteur Johausen à Ngala ne devait-elle pas modifier la situation des prisonniers ?… Ce souverain de race teutonne hésiterait-il à leur rendre la liberté, s’ils paraissaient devant lui et lui demandaient de les renvoyer au Congo ?…

« Je ne puis le croire, dit Max Huber, et notre conduite est toute tracée… Il est très possible que notre présence ait été cachée à ce docteur-roi… J’admets même, quoique ce soit assez invraisemblable, que pendant la cérémonie il ne nous ait pas remarqués au milieu de la foule… Eh bien, raison de plus pour pénétrer dans la case royale…

— Quand ?… demanda John Cort.

— Dès ce soir, et, puisque c’est un souverain adoré de son peuple, son peuple lui obéira, et, lorsqu’il nous aura rendu la liberté, on nous reconduira jusqu’à la frontière avec