Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/317

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sait la tête en marque de profond respect. En outre, lorsque leur promenade les amenait devant la case royale, s’ils manifestaient l’intention d’y pénétrer, Lo-Maï les arrêtait, les poussait de côte, les entraînait à droite ou à gauche. Il leur faisait comprendre à sa manière que nul n’avait le droit de franchir le seuil de la demeure sacrée.

Or, il arriva que, dans cet après-midi, un peu avant trois heures, le ngoro, la ngora et le petit vinrent trouver Khamis et ses compagnons.

Et, tout d’abord, il y eut à remarquer que la famille s’était parée de ses plus beaux vêtements — le père, coiffé d’un couvre-chef à plumes et drapé dans son manteau d’écorce, — la mère, enjuponnée de cette étoffe d’agoulie de fabrication wagddienne, quelques feuilles vertes dans les cheveux, au cou un chapelet de verroteries et de menues ferrailles — l’enfant, un léger pagne ceint à sa taille — « ses habits du dimanche », dit Max Huber.

Et, en les voyant si « endimanchés » tous trois :

« Qu’est-ce que cela signifie ?… s’écria-t-il. Ont-ils eu la pensée de nous faire une visite officielle ?…

— C’est sans doute jour de fête, répondit John Cort. S’agit-il donc de rendre hommage